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QUE PUIS-JE SAVOIR ?

Tenter de percevoir les mouvements profonds qui décident de la marche de l’histoire.

Spécial Los Angeles

Publié le 20 Juin 2013 par Olivier Mirguet dans Villes

Une émission de Personne ne bouge consacrée à la Cité des Anges, avec un gros plan sur les Doors, une interview de l'écrivain Michael Connelly, 'Beverly Hills', la série phare des années 1990, Simone Signoret et Yves Montand de passage à LA en 1960, le scandale provoqué par le livre de Kenneth Anger, 'Hollywood Babylone'.

Audioguide - Los Angeles tour avec Michael Connelly 

Il a été chroniqueur judiciaire pour le Los Angeles Times avant de se lancer dans sa carrière d’écrivain, et c’est sans doute en rédigeant ses articles, dans les cours d’assises et les couloirs des palais de justice, en rencontrant les victimes, les bourreaux, les avocats et les juges, que Michael Connelly a construit et sculpté l’ambiance de ses scénarios et l’épaisseur psychologique de ses personnages.

Dans son tout premier polar, Les Égouts de Los Angeles, on découvre le personnage d’Harry Bosch, inspecteur du LAPD, et héros de 16 (sur 19) de ses romans. 

PNB est parti à Los Angeles, à la rencontre de l’auteur qui nous plonge comme personne dans les ténèbres de la Cité des Anges.

Story II : Beverly Hills  

A l’origine, il y a Brandon & Brenda Walsh. Deux adolescents privilégiés qui déménagent de leur Minnesota natal pour s’installer dans un luxueux quartier résidentiel de Los Angeles, le célèbre quartier de Beverly Hills. Puis il y a leur rencontre avec Kelly, Dylan, Donna, Steve, Valérie et les autres, leurs copains lycéens dont les péripéties amoureuses et familiales ont passionné toute une génération d’adolescents dans les années 90, et même une nouvelle génération depuis septembre 2008 avec « 90210 », la série dérivée de « Beverly Hills »

Deux sujets d'Olivier Mirguet pour Personne ne bouge, Arte

 

 

 

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La liberté de choisir

Publié le 13 Juin 2013 par Jean Mirguet dans Autisme

Des autistes, Jacques Lacan disait qu'ils ne nous entendent pas mais qu'il y a sûrement quelque chose à leur dire.

Cette lettre ouverte de Laurence Vollin, mère d'une jeune fille autiste, à Mme la ministre Carlotti devrait encourager celle-ci à prêter davantage l'oreille aux préoccupations des parents (de tous les parents) auxquels elle affirme vouloir montrer la plus grande attention.

On peut retrouver le contenu de cette lettre sur http://lamainaloreille.wordpress.com/2013/05/24/lettre-ouverte-de-laurence-vollin-mere-dune-jeune-fille-autiste/

 

Madame la Ministre,


Je suis la mère d’une jeune fille autiste de quinze ans. Les manifestations du syndrome autistique de ma fille sont diverses et à l’origine d’une situation de dépendance et d’un handicap sévère. Du premier choc volontaire de sa tête contre une armoire à l’âge de deux ans, à l’acquisition d’une capacité de communication avec les autres favorisant son bien être, notre fille est passée par des phases de violence éprouvantes (auto mutilation, défenestration). Si je me permets de vous écrire aujourd’hui, c’est qu’il apparaît que ce qui figure dans le troisième plan autisme nous menace gravement et est en totale contradiction avec tout ce que nous avons pu construire en famille et dans les différentes institutions où ma fille a été suivie.


Au cours de ces quinze années, nous avons constaté qu’il n’y avait aucune méthode type qui pouvait s’adapter à notre enfant. Grâce à la bienveillance des éducateurs qui assuraient sa prise en charge, nous avons exploré, transposé, bricolé les différents outils qui étaient à notre portée favorisant ainsi un dispositif sur mesure qui a permis à notre fille d’évoluer vers une relative sérénité.


Dans les périodes de grandes difficultés liées à des angoisses insurmontables, l’approche psychanalytique nous a encouragé à adopter une position particulière, à développer un autre langage laissant ainsi un espace sans contrainte aucune où nous ne lui avons rien imposé, demeurant uniquement à l’écoute de ce qu’elle nous proposait ; cette approche a favorisé un apaisement considérable. Dans les temps clairsemés de sa disponibilité, nous avons mis en place des procédés éducatifs visant à lui faire acquérir des apprentissages stimulant son autonomie en lien avec ses demandes. Ce sont toutes ces approches, toutes ces méthodes, la richesse d’un choix que nous souhaitons le plus varié qui dynamisent notre quotidien.


Rien n’est jamais complètement acquis, l’extrême complexité et la diversité des symptômes autistiques en lien avec la singularité de notre enfant font que ce qui s’applique avec bonheur aujourd’hui sera à reconsidérer dans un mois, dans un an,
comment savoir ? Nous devons être à l’écoute du surgissement de ces manifestations radicales, prêts à recueillir l’inattendu et l’inouï. Chaque démarche, chaque proposition de solution, chaque mise en place d’une nouvelle façon d’y faire avec ses symptômes est un pari, le pari d’une rencontre unique qui ne peut s’évaluer.


Vous comprendrez aisément que la rigidité d’une méthode, d’une prise en charge, d’une formation d’éducateurs imposée sans autre alternative nous projetterait dans une voie sans issue mettant instantanément en péril le fragile équilibre de notre enfant et de notre famille.


Cela fait quinze ans que ma fille décline sa différence. Mon travail psychanalytique m’a aidée à l’accepter, à me dégager de ce désir de normalité qui m’encombrait et à me réjouir de ses inventions, à l’écoute de ses propositions. Ce travail m’a permis de libérer un espace pour créer, inventer, ajuster ma position de mère, mère de ma fille autiste mais aussi de son frère et de sa sœur. Position d’une femme à part entière, qui me laisse aujourd’hui cette disponibilité pour m’adresser à vous.


Je ne revendique aucune méthode, aucune approche, je ne revendique que la liberté de choisir ce qui convient le mieux à mon enfant.

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La frénésie normative d’une ministre socialiste

Publié le 12 Juin 2013 par Jean Mirguet dans Autisme

Jean-Claude Maleval, souvent cité dans ce blog pour la qualité de ses travaux et de ses publications à propos du traitement de l’autisme, publie une lettre ouverte à Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé. On pourra en lire l’intégralité sur http://www.lacanquotidien.fr/blog/wp-content/uploads/2013/06/LQ-330.pdf

Cette lettre dénonce le mauvais ficelage du 3e plan autisme, concocté par Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée aux Personnes handicapées et à la Lutte contre l’exclusion, et par sa bureaucratie partisane.

La ministre et ses fonctionnaires s’emploient à vouloir exclure la psychanalyse du champ du traitement de l’autisme en imposant, sans débat et autoritairement, leur choix exclusif en faveur de stratégies éducatives reposant sur des bases prétendument scientifiques et incontestables, celles recueillies par le rapport de la Haute Autorité de Santé publié en 2012.

Pourtant, l’une des conclusions majeures de celui-ci stipule qu’il n’existe aucune preuve scientifique solide permettant de prôner quelque méthode que ce soit dans la prise en charge des autistes. Les conclusions de la HAS restent prudentes et incertaines, très éloignées des déclarations des auteurs du 3e plan, quand ils glorifient les méthodes « qui marchent ».

De surcroît, l’ANESM signale, dans ses recommandations de bonne pratique d’avril 2012, que du fait de l’hétérogénéité des profils cliniques, la diversité des professionnels et des structures est nécessaire pour répondre aux besoins spécifiques des enfants et adolescents ayant un trouble envahissant du développement.

Ceux qui, aujourd’hui, accompagnent quotidiennement les sujets autistes, savent bien que cette diversité, alliant stratégies éducatives et prise en compte de la subjectivité et de la singularité des autistes, est le gage d’une clinique pragmatique offrant aux autistes de sortir de leur monde immuable et sécurisé, et de leur ouvrir ainsi un accès à la vie sociale.

Dans le travail avec les enfants autistes, le thérapeutique, le pédagogique et l’éducatif, sont en permanence intriqués. Aussi, opposer l’orientation psychanalytique du traitement à une approche éducative constitue un non-sens dont les personnes autistes pourraient bien faire les frais dès la mise en application de ce plan.

C’est pourtant une telle absurdité qui anime la récente lettre des députés du groupe d’étude sur l’autisme, aimablement publiée par Médiapart et adressée au Président de la République. Celle-ci qualifie le 3e plan autisme de « plan ambitieux » qui « entend fermement tourner la page de la psychanalyse appliquée à l’Autisme » (sic !). Resic : « En ne donnant les moyens d’agir qu’aux seules structures utilisant les méthodes comportementales et éducatives, le Gouvernement a permis que les personnes avec autisme, leurs familles et les associations soient enfin reconnues et puissent enfin croire en l’avenir ». Car, bien sûr, auparavant, les familles étaient laissées sur le bord du chemin !

À la lecture de cette lettre, on se dit que, décidément, ces députés sont ignorants ou mal informés ou incultes. Toutefois, le paragraphe suivant ne laisse aucun doute sur les intentions partisanes de ses auteurs quand il affirme que, depuis l’annonce de ce plan, « le lobby de la psychanalyse », particulièrement ancré dans notre pays, conscient du risque de pertes financières en sa faveur, est particulièrement virulent à l’encontre de Marie-Arlette Carlotti et du Gouvernement, au point de demander le retrait de ce Plan largement concerté. Et de parler d’une « offensive inacceptable » face à laquelle ces députés réaffirment leur soutien aux engagements du 3e Plan Autisme et demandent à François Hollande de veiller à la bonne application de ce Plan en ne finançant que les structures basées sur une prise en charge adaptée.

La messe est dite. Fermez le ban ! Rentrez dans les rangs !

 

Il y a pourtant une approche  psychanalytique contemporaine de l’autisme dont les principes restent méconnus, non seulement par les responsables politiques mais également par de nombreux spécialistes. Elle met l’accent sur les inventions des autistes et sur leur « savoir implicite » pour lutter contre l’angoisse. JC Maleval précise, en outre, que l’approche psychanalytique de l’autisme à laquelle il est fait référence dans le courant lacanien trouve son fondement dans « la pratique à plusieurs », qui donne une fonction prépondérante au « savoir implicite » de l’autiste, à ses points forts et à ses inventions, en particulier celles qui sont construites à partir de son bord (objet autistique, double et îlot de compétence). Une position de non-savoir de la part des soignants est une condition nécessaire pour que les enfants sortent de leur repli et se risquent à inclure l’Autre dans leurs opérations.

 Pour être en mesure d’accueillir les inventions des autistes, l’inattendu doit pouvoir trouver place dans le fonctionnement institutionnel. 

 

En surplomb des indications techniques, la HAS insiste sur la dimension éthique de la prise en compte des autistes. Sa première recommandation consiste « à respecter la singularité de l’enfant /adolescent et de sa famille ». La recherche de l’adhésion de l’enfant est essentielle, il convient de le faire participer aux décisions, il faut prendre en compte ses goûts et ses intérêts. « Il doit être reconnu dans sa dignité, avec son histoire, sa personnalité, ses rythmes, ses désirs propres et ses goûts, ses capacités et ses limites». Toutes indications auxquelles les psychanalystes souscrivent depuis longtemps et s’efforcent, depuis toujours, d’appliquer.

 

Peut-être me reprochera-t-on de faire des amalgames, mais je ne peux m’empêcher de mettre en série :

- les méthodes des militants antipsychanalyse, répandant leurs certitudes dans les médias en évitant soigneusement tout débat contradictoire pendant que d’autres  établissent sur Internet une « liste noire » des formations sur l’autisme qui ne respecteraient pas les recommandations de la HAS ou protestent contre la tenue de colloques portant sur les approches psychanalytiques de l’autisme,

- les méthodes des opposants au mariage pour tous

- la recrudescence dans notre pays et en Europe de mouvements idéologiques qui, au siècle dernier, conduisirent au pire.

JC Maleval est donc fondé à poser cette question : que se passera-t-il si le gouvernement auquel appartient Madame Carlotti décide d’interdire les recherches universitaires sur les approches psychanalytiques de l’autisme?

Ne voit-elle pas, elle et les députés signataires de la lettre à F. Hollande, qu’en excluant la psychanalyse et ses praticiens, c’est à la liberté de penser qu’ils s’en prennent ?

La frénésie de la norme, telle que 3ème plan autisme la conforte, pourra-t-elle rester longtemps compatible avec ce qui, historiquement, différencie la gauche de la droite : son rapport au changement ?

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Les Français des Etats-Unis ne veulent pas rentrer en France

Publié le 6 Juin 2013 par Jean Mirguet

Selon un article du French Morning, édition de Los Angeles, l’écrasante majorité des Français des Etats-Unis veut y rester. Et pour longtemps. C’est le principal enseignement d’une étude de Transmark, une société de conseil new-yorkaise spécialisée dans l’accompagnement des entreprises françaises sur le marché américain.

Selon ce sondage indicatif – et non représentatif – 80% des quelque 200 Français aux quatre coins des Etats-Unis qui ont répondu au questionnaire souhaitent rester au pays de l’Oncle Sam. La raison: les opportunités professionnelles, la “morosité du climat social et économique en France étant un facteur important pour 70% des répondants“, note l’étude. “Ça me surprend car c’est rare d’avoir un chiffre aussi écrasant”, commente Yves Coleon, président de Transmark.

L’étude a été réalisée du 25 avril au 6 mai 2013 dans la foulée d’une enquête Deloitte-Ifop en France qui montrait qu’une proportion importante (27%) et croissante des jeunes diplômés cherchant un travail pensait que leur avenir professionnel se situait à l’étranger plutôt qu’en France.

L’étude de Transmark montre que 55% des répondants veulent rester aux Etats-Unis dix ans ou plus. “Il y a un vrai désir de rester, poursuit M. Coleon. Les Français viennent et restent aux Etats-Unis pour des raisons professionnelles, et ils s’attachent aux valeurs américaines“.

La France doit-elle s’inquiéter de ces chiffres? “Oui et non“, répond M. Coleon. ”Au niveau global avoir des Français compétitifs, qui s’exportent bien, ne peut qu’aider l’économie français“. Encore faut-il qu’ils décident de rentrer au bercail. Ce n’est pas gagné: sur les 20% qui souhaitent quitter les Etats-Unis, seule la moitié veut rentrer en France. ”L’attractivité de la France pour les Français des Etats-Unis, conclut M. Coleon,  n’est pas forte“.

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USA : le hip-hop à l'Université

Publié le 3 Juin 2013 par Olivier Mirguet

L'université de Tucson, Arizona, est célèbre pour ses programmes scientifiques et est même très reconnue par la NASA. Mais elle commence à trouver ses lettres de noblesses dans un tout autre domaine : quelques étudiants délaissent l'optique quantique et la mécanique des fluides pour étudier Public Enemy, Eminem ou Jay Z. Car c'est ici que le Rap, né dans la rue, est entré à la fac en tant que cursus propre : l'université d'Arizona est la première au monde à offrir un diplôme de hip-hop. 30 étudiants suivent le programme, lancé cette année, qui est également ouvert en option à 300 autres étudiants.

Reportage d'Olivier Mirguet pour Arte Journal.

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