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QUE PUIS-JE SAVOIR ?

Tenter de percevoir les mouvements profonds qui décident de la marche de l’histoire.

Avishai Cohen à l'Opéra de Nancy

Publié le 20 Octobre 2013 par Jean Mirguet dans Musique

Superbe concert jeudi soir, à l’Opéra de Nancy, dans le cadre de Nancy Jazz Pulsations, d’Avishai Cohen qui a présenté Almah, son 12e album dont la sortie est prévue le 4 novembre.

Le contrebassiste israélien s’attèle à ce que chacun de ses projets soit unique. C'est ainsi que, pour Duende, sorti en 2012, il s’était lié au jeune pianiste Nitai Hershkovits, pour composer un jazz classique réunissant compositions minimalistes et reprises de Cole Porter ou encore John Coltrane.

Pour sa nouvelle tournée, Avishai Cohen revient avec son trio, composé de Nitai Hershkovits au piano et Ofri Nehemya à la batterie, accompagné d’un quatuor à corde et d’un hautbois.

Sur Almah, Avishai Cohen retourne aux sources de ses premières inspirations avec l’harmonie classique, mêlant la musique populaire américaine à la culture hébraïque.

Merci à Arte d’avoir mis cet enregistrement en ligne.

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Frèrocité

Publié le 18 Octobre 2013 par Jean Mirguet dans Le malaise

A l'appui de mon précédent article qui implique que, dans un Etat laïque, respectueux des règles de droit, il n'y a pas de définition de la vie bonne qui ait droit de cité, pas de vérité qui doit gouverner et qu'il revient à chacun, en lien avec les autres, de conduire son existence à la lumière de ses propres choix de conscience, je propose à votre lecture ce passage du livre d'Alain Finkielkraut, L'identité malheureuse (Stock, octobre 2013).

" Dans nos sociétés, le vivre-ensemble est le contraire d'un vivre ensemble. Ce n'est pas un vivre à l'unisson mais un vivre à distance, chacun selon ses convictions (...) Telle est la liberté des Modernes, cette "jouissance paisible de l'indépendance privée", comme dit encore Benjamin Constant. Un telle jouissance, il est vrai, ne va pas sans frustration ni amertume. La dispersion des individus est bien loin, en effet, de satisfaire toutes les aspirations individuelles. Elle nourrit même la nostalgie d'une modalité de vie à plusieurs plus riche, plus intense, plus conviviale. Plongé dans l'anomie, on rêve d'harmonie et de chaleur enveloppante. Mais nous le savons (ou nous devrions le savoir), en voulant abolir la distance entre les êtres et remédier à la solitude du quant-à-soi par l'institutionnalisation de la fraternité et de la transparence, le communisme n'a pas ouvert aux hommes le chemin du paradis, il a construit méthodiquement l'enfer sur terre : s'il est sûr qu'une société d'où serait banni l'esprit de fraternité tomberait dans la férocité sans phrase du struggle for life, il n'est pas moins avéré que les utopies fusionnelles sont vouées, aussitôt entrées dans l'histoire, à devenir totalitaires (...) Le règne de Big Brother peut commencer. "

Frèrocité
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Bonheur sur commande

Publié le 11 Octobre 2013 par Jean Mirguet

On ne peut manquer d’éprouver quelque inquiétude à voir nombre de nos contemporains entonner le couplet de la réconciliation avec soi-même, chanter l’hymne de l’harmonie, craindre pour sa santé en nous exhortant à consommer bio et à nous transformer en kagébiste de la nourriture, sous peine de nous empoisonner et de succomber à la pollution ambiante.

Sur Facebook, les sentinelles du bonheur veillent sur nous : leurs discours doucereux et onctueux nous proposent « d’apprendre autrement avec la pédagogie positive », grâce à la fabrique à bonheurs (sic !) dont les slogans angéliques et tous aussi cuculs les uns que les autres nous recommandent d’essayer d’être une jolie gomme pour effacer la tristesse des autres à défaut de ne pouvoir être un crayon pour écrire leur bonheur ! Ou qui nous enjoignent de travailler comme si nous n’avions pas besoin d’argent, d’aimer comme si nous n’avions jamais été blessé et de danser comme si personne ne nous regardait… Ah ! les vertus du comme si qui émaille l’obscène prêchi-prêcha bien-pensant !

Ces ayatollahs du bonheur et leurs redoutables injonctions surmoïques ne voudraient-ils pas « nous cadenasser dans notre petite vie sans intérêt, nous interdire de mener double vie et double jeu », comme l’écrit Régis Debray dans son récent Le bel âge ?

Auraient-ils le projet, ces nouveaux moralistes, militants du bonheur à tout crin, de nous réformer ou de nous corriger en nous empêchant de rire de nous-mêmes, en nous imposant d’être heureux, nous qui ne cessons de nous embrouiller dans nos contradictions et tentons de survivre en essayant de ne pas aller au plus court ou au plus simple, et de ne pas suivre l’inutile ? Ne savent-ils pas que vivre fait mourir et que le risque zéro est la paix intégrale, celle des cimetières ?

Le Mal habite le Bien, c’est quelque chose qu’on sait depuis longtemps tout en n’en voulant rien savoir. Mais aujourd’hui, il l’habite si bien qu’il est devenu impossible de distinguer l’un de l’autre. Telle est la nouvelle et pseudo réalité contemporaine, imaginée pour éviter les questions sur la réalité actuelle, construite pour éviter le Réel.

Il y a une dizaine d’années, Philippe Muray (Moderne contre Moderne, Exorcismes spirituels IV) tournait déjà en dérision l’atmosphère irrespirable répandue par les gardiens actuels du Bien quand ils fustigent ceux qui n’ont pas l’heur de trouver paradisiaque leur paradis ou qui ne voient nul progrès de la démocratie dans l’abaissement de tous.

Les prescripteurs de la fabrique à bonheurs commandent à chacun rien moins que de rêver grand, d’être génial, de viser haut, d’aimer plus … et j’en passe. En somme, ils nous intiment de faire fi du manque, de la défaillance, du défaut, de l’insuffisance, du ratage pour nous autoproclamer accomplis et achevés. Pour eux, rien ne devrait se mettre en travers des conformités réglées par les discours établis.

Or, s’il est un domaine où rien n’est jamais sûr et avéré, où rien n’est jamais joué d’avance, n’est-ce pas justement celui des affaires d’amour, dépourvues, comme l’exprimait Lacan, de tout lien social établi ?

Nous faisons face à l’Autre, et spécialement l’Autre sexe, sans le secours d’aucun discours établi puisque, dans la vie, il n’existe pas de rapport entre les sexes qui soit préconçu. C’est sans exception que chacun invente le rapport sexuel, non programmé.

Il faut bien se résoudre à l'existence de ce trou réel dans le programme qu’aucune chimérique fabrique de bonheurs ne pourra jamais combler. A chacun de bricoler ses solutions, de fabricoter ses modes d'emploi. Le désir de vivre est à ce prix.

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Blog de nouveau accessible

Publié le 10 Octobre 2013 par Jean Mirguet

Bonne nouvelle en provenance de la plateforme Overblog ; mon blog est de nouveau accessible à cette adresse : jeanmirguet.over-blog.fr

Donc je diffère, pour le moment, la migration vers une autre plateforme.

A bientôt

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Un blog au ralenti

Publié le 8 Octobre 2013 par Jean Mirguet

Chers amis, chers lecteurs,

Peut-être vous êtes-vous étonnés de l’activité réduite de mon blog depuis plusieurs mois : un article, une info de temps en temps et surtout pas grand chose à se mettre sous la dent.

Je l’avoue, mon inspiration s’est un peu tarie ces derniers mois, alimentée par une paresse grandissante et peu de sujets à exploiter.

De surcroît, des problèmes techniques sont apparus avec l’hébergeur Overblog qui a modifié sa plateforme. Très pratique et facile d’utilisation dans sa précédente version, son usage est devenu particulièrement malaisé.

Je suis donc à la recherche d’une autre plateforme d’un usage simple et possédant des fonctionnalités offrant une présentation agréable à l’œil. Mais pour l'heure, mon blog est de nouveau disponible en vous rendant sur jeanmirguet.over-blog.fr

A bientôt.

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