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QUE PUIS-JE SAVOIR ?

Tenter de percevoir les mouvements profonds qui décident de la marche de l’histoire.

TOUJOURS PLUS, TOUTJOUIR PLUS

Publié le 16 Novembre 2018 par Jean Mirguet in Politique

A lire la plupart des journaux, à regarder la télé, à écouter la radio, rares sont les journalistes et commentateurs à ne pas se livrer à leur sport médiatique favori consistant à traquer les « dérapages » langagiers présidentiels, feignant de ne pas vouloir comprendre le plan d’ensemble dans lequel le Président a la volonté d’engager le pays.

Idem sur les réseaux sociaux où la mauvaise foi, le procès d’intention, la malhonnêteté intellectuelle pour tout dire,  le disputent à l’expression d’une passion haineuse envers celui qui, à marche forcée, ambitionne de redonner de la souplesse à un corps social dont l’énergie est bridée par les corporatismes et d’inutiles et coûteuses régulations. 

Oui, « le Gaulois réfractaire au changement » résiste et, ne voulant rien savoir des évolutions du monde du travail et de celles de la société, dépense inutilement son énergie à tenter de rafistoler le modèle d’hier et s’adonne à la passion de l’ignorance.

Décidément, on a l’impression que rien ne change dans notre pays qui continue à se croire révolutionnaire, voire à regretter la normalité du pathétique bonhomme Hollande qui joue à conjecturer son avenir : « Si ce pouvoir-là échoue […] qui peut prendre la place ? C’est une grande question qui est posée à tous » déclare-t-il ingénument !   Qui peut prendre la place ? La seule question qui, en effet, vaille pour ce narcissique invétéré.

Les Français sont en colère, ne cesse-t-on de nous répéter à longueur de journée. Or, la colère n’est-elle pas une jouissance ? C’est, du moins, ce que prétend la psychanalyse qui, avec Lacan, a inventé la notion de plus-de-jouir, cette quête inassouvissable, insatiable qui pousse nos ardents gilets jaunes à réclamer toujours (toutjouir) plus de voitures, de suppression d’impôts, de gratuité pour combler le déficit engendré, non pas par la dette mais par la fraction de jouissance qui manque : la jouissance à jamais perdue.

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