Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
QUE PUIS-JE SAVOIR ?

Tenter de percevoir les mouvements profonds qui décident de la marche de l’histoire.

politique

Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.

Publié le 12 Janvier 2019 par Jean Mirguet dans Politique

Je crois qu’il faut cesser de se mortifier en continuant à entretenir l’idée (ou le fantasme) que les gilets jaunes ne sont pas entendus. Le Président de la République, le Premier Ministre ne sont pas sourds, des solutions de sortie de crise ont été décidées. 

Je pose la question : de quelle côté la surdité se trouve-t-elle ? Mais on ne le sait que trop bien et je le sais encore mieux dans ma profession, il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.

Mais quoiqu’ils fassent, quoiqu’ils disent, les actes et paroles de nos dirigeants qui ont été élus sont décriés et seul paraît compter aujourd’hui pour ce « mouvement » (terme hautement inadéquat pour désigner ce qui n’a rien à voir avec un collectif) le recours à la jouissance (oui, je dis bien jouissance) dans l’usage de la violence, des exactions, des atteintes aux personnes, aux bien privés et publics.

Cessons de cultiver l’idée d’une légitimité d’un mouvement dont le seul fait d’armes est d’avoir rendu folles les classes politiques et médiatiques qui se sont perdues en interprétations délirantes d’une crise de nerfs de quelques milliers de mécontents, excités par l’extrême-droite et les Insoumis. Lâchement, PS et PR, condamnent très mollement et semblent prêts à défendre n’importe quelle cause pourvu qu’elle nuise à celle du pouvoir en place(comment pourrait-on continuer à croire qu’ils sont des partis de gouvernement ?). 

Combien de temps va-t-on encore attendre avant de réagir ? Je confesse mon malaise, mon sentiment de lâcheté à rester assis dans mon fauteuil à lire, entendre ou regarder les infos pendant que, chaque WE, des bandes de voyous saccagent nos villes, s’en prennent aux élus, aux journalistes, aux forces de l’ordre, à nos Institutions donc à la démocratie et à la République.

Récemment, Murielle Penicaud, ministre du Travail, déclarait : « Je souhaite que tous ceux qui croient à la démocratie, à la représentation souveraine du peuple français, se rassemblent et disent que ça suffit ». 

Oui, ça suffit ! Nombre de personnes dans mon entourage le disent également et en sont assez de ce climat de chienlit et disent attendre, comme moi, qu’une initiative soit prise pour faire barrage à cette débâcle.

Je demande à En Marche de prendre des initiatives pour rassembler tous ceux qui veulent exprimer publiquement leur désaccord. J’attends avec impatience des propositions. 

Se taire c’est avoir peur. Or, souvenons-nous des « Je suis Charlie » et des « On n’a pas peur » de 2015. Allons-nous continuer encore longtemps à supporter ce qui se passe et à s’imaginer qu’il est blasphématoire de dire "ça suffit" aux gilets jaunes ? 

Nous, les citoyens, avons la responsabilité, le devoir de défendre notre République, nos Institutions, notre démocratie. Ce mouvement - car c’en est un - porte un nom prestigieux dans notre Histoire : la Résistance.

commentaires

Crise sociale : halte au lynchage (éditorial du Monde du 10/01/2019)

Publié le 12 Janvier 2019 par Jean Mirguet dans Politique

Le déferlement d’attaques et d’injures visant tout ce qui ressemble à une institution est d’autant plus odieux qu’il s’exprime dans le lâche confort de l’anonymat.

 

L’intimidation, la menace et la violence sont les armes de toutes les dictatures, qu’elles soient étatiques, populaires ou, comme jadis, prolétariennes. Il est pour le moins troublant, pour ne pas dire révoltant, qu’il faille rappeler de telles évidences en 2019 dans un pays qui, jusqu’à nouvel ordre, est une démocratie.

Que l’on sache, en effet, et quels que soient les arguments spécieux qui voudraient justifier le contraire, la France est bien une démocratie. Chacun y est libre d’élire ses représentants – à l’Elysée ou au Parlement, dans sa ville ou sa région –, de s’exprimer, de débattre, de défendre ses idées, de lire ou d’écouter les médias de son choix, de manifester ou de faire grève s’il le juge nécessaire.

Or le mouvement social qui ébranle le pays depuis bientôt deux mois s’est laissé peu à peu gagner par une vindicte inacceptable, qu’il convient de dénoncer. Qu’elle soit le fait de « gilets jaunes » radicalisés ou de groupuscules d’ultradroite ou d’extrême gauche qui profitent de l’occasion pour exprimer leur haine de l’Etat, du « pouvoir » et de la loi républicaine, la démonstration de cette agressivité est désormais quotidienne. Cette virulence peut être aggravée, mais non justifiée, par des violences policières tout aussi intolérables.

C’est un déferlement d’attaques et d’injures visant tout ce qui ressemble à une institution. Le président de la République, bien sûr, qui est l’objet de tous les ressentiments. Par extension, les ministres et les parlementaires de la majorité. Sans même parler des journalistes, aimablement traités de « collabos », empêchés de faire leur travail, voire molestés, dès qu’ils s’avisent d’émettre la moindre réserve sur un mouvement dont ils ont pourtant rendu compte de façon aussi exhaustive que possible.

Pour s’en tenir aux élus, une cinquantaine de députés ont ainsi été victimes, ces dernières semaines, d’agressions non seulement verbales, mais physiques ou matérielles contre eux-mêmes, leur famille, leur domicile, leur véhicule ou leur permanence. Toujours dans les mêmes termes, dont beaucoup devraient tomber sous le coup de la loi, puisque, en plus d’être orduriers, ils sont très souvent xénophobes, antisémites ou sexistes. Et fréquemment assortis de menaces de mort : « On va te pendre », « te décapiter », « te mettre une balle dans la tête ».

Cette tentation du lynchage est d’autant plus odieuse qu’elle s’exprime dans le lâche confort de l’anonymat. A commencer par celui que garantissent les réseaux sociaux. Que ceux-ci soient un formidable espace de liberté d’expression et de communication, fort bien, et il n’y a pas de raison de le déplorer. Qu’ils soient devenus un outil de mobilisation sociale instantanée et directe, les « gilets jaunes » ne sont pas les premiers à en faire la démonstration, et l’on sait que Facebook a joué un rôle essentiel dans l’extension du mouvement.

Mais qu’ils contribuent à faire circuler en toute impunité les haines de la pire espèce, qu’ils se transforment en pilori permanent est tout simplement inacceptable. D’autant que leurs responsables ne semblent guère s’en émouvoir et que leurs systèmes de modération censés servir de garde-fous sont à l’évidence inopérants, dépassés, voire complaisants. La liberté de pensée et d’expression est une condition élémentaire de la démocratie. Elle peut en devenir l’ennemie lorsque, loin de débattre, de critiquer, de contester ou de blâmer, elle agresse, violente et se laisse gangrener par la bêtise la plus hargneuse. Personne ne devrait l’oublier.

 

commentaires

POUR QUE CESSE LA VIOLENCE

Publié le 9 Décembre 2018 par Jean Mirguet dans Politique

Pour que cesse la violence, il devient urgent que les gilets jaunes mettent un terme à leurs manifestations du samedi, inventent d’autres modalités de protestation et s’engagent dans la voie du dialogue que leur propose le gouvernement. Toute autre voie est vouée à l’échec car cesser les manifestations est la seule façon de parer à l’urgence : arrêter cet engrenage et isoler ceux qui se livrent à des exactions en cassant, détruisant, incendiant, pillant et agressant, qu’ils soient activistes des extrêmes de droite et de gauche, voyous ou gilets jaunes radicalisés.

Faute de cela, ce mouvement suicidaire va, à terme, perdre ses soutiens et ses acteurs scier la branche sur laquelle ils sont assis, menacer gravement notre République, notre démocratie et ceux, élus, qui les représentent. 

Il est clair que, continuer ainsi, c’est prendre le risque d’installer en France un climat de guerre civile.

A chacun donc de prendre ses responsabilités avant qu’il ne soit trop tard.

POUR QUE CESSE LA VIOLENCE

commentaires

Précarité du dire-vrai

Publié le 2 Décembre 2018 par Jean Mirguet dans Politique

Précarité du dire-vrai

Dans son édition du 1er décembre 2018, le Monde des Idées nous familiarise avec l’apparition d’un mot nouveau : la microagression, populaire sur les campus américains et nourrissant le débat sur l’attention à porter à chacun, la politique de l’identité et la liberté d’expression. La microagression désigne les blessures imperceptibles produites par le langage et atteignant les personnes se vivant comme dévalorisées. Le psychologue Derald Wing Sue de l’Université Columbia à New York définit les microagressions  comme des insultes ou des attitudes « intentionnelles ou non » qui « communiquent des messages hostiles ou méprisants ciblant des personnes sur la seule base de leur appartenance à un groupe marginalisé ».

Bien que nous ne puissions qualifier nos gilets jaunes de groupe marginalisé (encore que …), force est de reconnaître la proximité existant entre le sentiment d’être méprisés et les  microagressions qui les atteignent tant est fréquemment exprimé leur sentiment d’être méprisés, peu considérés, dépréciés. En somme, ils seraient en  but à des blessures narcissiques, affectant leur estime de soi.

 

A ce propos, on ne peut manquer de faire référence aux travaux du sociologue Alain Ehrenberg, en particulier sa Société du Malaise, livre publié il y a 6 ans, dans lequel il soutient la thèse d’une prépondérance donnée depuis les années 1980 aux valeurs rassemblées par le concept d’autonomie, entraînant des transformations dans la subjectivité des individus contemporains. Si autrefois, écrit-il, la question qui se posait à chacun était de type « névrotique » : que m’est-il permis de faire ?, aujourd’hui, quand la référence à l’autonomie imprègne les esprits, quand l’idée que chacun peut devenir quelqu’un par lui-même grâce à sa propre initiative devient un idéal, la question devient « dépressive » : suis-je capable de le faire ? La culpabilité névrotique a changé de forme en devenant insuffisance dépressive. En se déplaçant du permis au possible, l’affirmation de soi est à présent au cœur des liens sociaux, elle en est devenue la norme.

 

Les microagressions dont se sentent victimes les gilets jaunes (qui retrouvent dans cette nomination une identité qu’ils estiment mise à mal dans le tissu social) sont reçues sur fond d’une sensibilité particulière aux affronts, comme dans la culture de l’honneur. 

Les microagressions participent à une culture de la victimisation, comme l’a montré Bradley Campbell dans un livre consacré à ce sujet : le statut moral est celui de la victime qui s’offusque indifféremment de choses mineures et de problèmes majeurs, qui  exalte ses expériences, qui interprète les intentions des autres - et du pouvoir en particulier - comme étant des marques d’hostilité.

Autant dire qu’une grande part de ces mécanismes repose sur la perception puisque l’important n’est pas ce que l’autre a voulu dire mais la manière dont ce qu’il dit est perçu. C’est une source de conflits interminables puisqu’il y aura toujours quelqu’un pour s’offenser de quelque chose. La plainte n’est pas questionnée, elle est la justification que l’agression a eu lieu : il ne peut y avoir de fausse accusation et, nonobstant l’intervention inévitable de la mauvaise foi, le plaignant juge légitimes et fondés ses griefs. 

Ce qu’on entend ces jours-ci dans la bouche des gilets jaunes témoigne de ce fonctionnement qui tourne en boucle tant qu’il reste ininterrogeable.

 

Pour comprendre la crise à laquelle nous confronte le mouvement des gilets jaunes, il est tentant de croiser ce mécanisme de la microagression avec celui de la parrêsia démocratique (cf. le précédent article paru dans ce blog), cette possibilité que donnent les institutions démocratiques de laisser place au dire-vrai, au fait de pouvoir dire son mot dans les affaires de la cité. 

Quand Michel Foucault traite de cette question dans sa « Leçon du 8 février 1984 » (in Le courage de la vérité, Gallimard), il analyse ce que fut au IVe siècle la critique de la  parrêsia démocratique chez les Grecs. Il explique que la démocratie athénienne est remise en cause, qu’elle est désignée comme le lieu où la parrêsia le dire-vrai, le droit de donner son opinion et le courage de s’opposer à celle des autres devient de plus en plus impossible. 

Puisque la parrêsia  offre à chaque citoyen la possibilité de dire son opinion - conforme à son intérêt particulier -, la démocratie devient le lieu où chacun peut dire n’importe quoi c’est-à-dire ce qui lui plaît et se gouverne comme il veut. 

Qui sont les orateurs que les Athéniens écoutent avec complaisance ? Les ivrognes, ceux qui ne sont pas censés mais également ceux qui se partagent entre eux la fortune privée et les deniers de l’Etat (cf. Isocrate cité par Foucault, Discours sur la paix) : ils se lèvent, prennent la parole, donnent leur opinion et sont écoutés … toute ressemblance avec des faits existants ou ayant existé serait-elle purement fortuite ? 

 

Dans cette juxtaposition entre opinions utiles et opinions néfastes, entre le vrai et le faux, la parrêsia comme dire-vrai devient un danger pour la pratique démocratique, « danger non pas pour la cité en général, précise Foucault, mais pour l’individu qui a de nobles motifs, et qui, pour ces nobles motifs, veut s’opposer à la volonté des autres ».

Quand Démosthène, écrit Foucault, évoque la distribution sans contrôle du droit de parler et son attribution sans limites dans les institutions athéniennes, il souligne le plaisir avec lequel le peuple écoute ceux qui le flattent, il rappelle la disparition de la parrêsia comme dire-vrai, et il souligne les risques que lui-même prend en parlant comme il le fait. 

 

Rien de nouveau sous le soleil depuis Démosthène, pourrait-on dire, puisqu’on reconnaîtra aisément dans ce qu’il dit, ce qui se passe à BFM TV ou sur LCI ainsi que les discours des Le Pen, Wauquiez, Mélanchon, Hollande dans leurs abjectes flatteries des gilets jaunes.

 

Démosthène : « Si vous voulez bien écouter et ne pas me punir pour la vérité que je vais vous dire, si vous voulez bien écouter, sans exiger qu’on vous flatte, ce que réclame votre intérêt, à ce moment-là je suis prêt à parler ». 

Si l’on prête à Macron la vertu d’être un parrésiaste (cf. précédent article sur mon blog), les mots que prononce Démosthène ne seraient pas loin d’être les siens … Mais, comment faire pour que, dans le jeu démocratique, ceux qui écoutent l’orateur qui dit la vérité l’entendent, l’écoutent, le reconnaissent et se départissent de ce qu’ils perçoivent comme des microagressions ? Qu’est-ce qui fait, demande Foucault, qu’en démocratie, il y a une impuissance du discours vrai ?

 

A suivre …

commentaires

TOUJOURS PLUS, TOUTJOUIR PLUS

Publié le 16 Novembre 2018 par Jean Mirguet dans Politique

A lire la plupart des journaux, à regarder la télé, à écouter la radio, rares sont les journalistes et commentateurs à ne pas se livrer à leur sport médiatique favori consistant à traquer les « dérapages » langagiers présidentiels, feignant de ne pas vouloir comprendre le plan d’ensemble dans lequel le Président a la volonté d’engager le pays.

Idem sur les réseaux sociaux où la mauvaise foi, le procès d’intention, la malhonnêteté intellectuelle pour tout dire,  le disputent à l’expression d’une passion haineuse envers celui qui, à marche forcée, ambitionne de redonner de la souplesse à un corps social dont l’énergie est bridée par les corporatismes et d’inutiles et coûteuses régulations. 

Oui, « le Gaulois réfractaire au changement » résiste et, ne voulant rien savoir des évolutions du monde du travail et de celles de la société, dépense inutilement son énergie à tenter de rafistoler le modèle d’hier et s’adonne à la passion de l’ignorance.

Décidément, on a l’impression que rien ne change dans notre pays qui continue à se croire révolutionnaire, voire à regretter la normalité du pathétique bonhomme Hollande qui joue à conjecturer son avenir : « Si ce pouvoir-là échoue […] qui peut prendre la place ? C’est une grande question qui est posée à tous » déclare-t-il ingénument !   Qui peut prendre la place ? La seule question qui, en effet, vaille pour ce narcissique invétéré.

Les Français sont en colère, ne cesse-t-on de nous répéter à longueur de journée. Or, la colère n’est-elle pas une jouissance ? C’est, du moins, ce que prétend la psychanalyse qui, avec Lacan, a inventé la notion de plus-de-jouir, cette quête inassouvissable, insatiable qui pousse nos ardents gilets jaunes à réclamer toujours (toutjouir) plus de voitures, de suppression d’impôts, de gratuité pour combler le déficit engendré, non pas par la dette mais par la fraction de jouissance qui manque : la jouissance à jamais perdue.

commentaires

LE 17 NOVEMBRE, BLOQUONS LA CONNERIE !

Publié le 7 Novembre 2018 par Gwenael pour Carfree dans Politique


Un excellent texte publié le 29 octobre 2018 sur Carfree par Gwenael.

L’homme contemporain est prompt à s’indigner contre les taxes sur l’essence, les péages urbains, le prix de l’autoroute, la limitation des vitesses à 80 à l’heure, la multiplication des radars, la réduction des parkings et le prix de son heure, l’étroitesse et le mauvais état de la chaussée, ses virages prononcés et son encombrement par les piétons et les cyclistes, les tracteurs et les camions poubelles.

Il suffit d’une tôle froissée sur son véhicule, d’un retrait de point sur son permis, d’un piéton surgissant sans crier gare sur sa route, d’un feu trop rouge et d’une trop verte réprimande de la part du cycliste auquel il vient de causer la frayeur de sa vie pour qu’il crie au scandale d’état.

Et le voilà bientôt vomissant sa colère sur l’internette avec tous les fachos de France, menaçant de bloquer le pays, brandissant sa liberté de circuler en voiture comme le plus fondamental des droits, avant même celui de vivre dans un environnement sain, justement délivré de son vice de circulation motorisée qui fait de la vie quotidienne un enfer permanent, de l’aménagement du territoire une catastrophe sanitaire, sociale et géographique épouvantable et de ses fournisseurs de carburant, de bagnoles, de réseaux routiers et d’assurance des milliardaires fort contents qu’il s’en prenne au législateur plutôt qu’à eux-même.

L’homme contemporain est assurément affligé d’une grande bêtise – ou bien alors d’un masochisme à toute épreuve de ne pas voir ce qui se passe: qu’il sorte un peu de sa boîte à roulettes, qu’il reste un peu chez lui au lieu de participer à la mobilité sacrée. C’est à cause de lui que les services publics se concentrent et désertent les campagnes, à cause de sa passion pour la bagnole, de sa collaboration éhontée au système automobile que les industries polluent la terre entière et se moquent éperdument des marches pour le climat auquel il participe une heure par an quand il découvre l’usage de ses jambes.

Vraiment, cet homme contemporain, majoritairement automobiliste ne vaut pas la peine qu’on le plaigne de ses déboires de collabo.

commentaires

Le courage politique a-t-il encore la cote ? Ou « choisir de rester assis pour ne pas faire chavirer la barque ».

Publié le 12 Octobre 2018 par Jean Mirguet dans Politique

Dans Le Monde du jeudi 11 octobre, Jacques Attali affirme que pour éviter que le prochain Président de la République ne soit d’extrême-droite, il est de l’intérêt du pays que l’actuel Président de la République réussisse ... non pas à être populaire, ce qui caractérise l’homme politique mais à affronter les défis auxquels nous sommes confrontés, ce qui est la fonction de l’homme d’Etat.
Un politicien fera passer sa carrière politique et ses intérêts locaux avant de choisir l’intérêt général du pays, choix ô combien plus périlleux que ceux de Gérard Collomb ou son collègue Mathieu Klein, président socialiste du CG de Meurthe et Moselle, qui ont préféré rester dans leur province plutôt que courir le risque de participer au gouvernement de la France.
Dans un article de 2013 sur le courage politique, Salman Rushdie explique que ceux qui autrefois, à d'autres époques, auraient été célébrés pour leur originalité et leur indépendance d'esprit, s'entendent de plus en plus dire : "Assieds-toi, tu vas faire chavirer la barque".
Il est triste de constater que prendre des risques et ainsi, parfois, changer la manière dont nous voyons le monde, est devenu de plus en plus rare. Dans un climat de conformisme généralisé, le cynisme domine et la dissidence se fait de plus en plus exceptionnelle.
commentaires

 Français, encore un effort si vous voulez être Républicain 

Publié le 7 Août 2018 par Jean Mirguet dans Politique

                  Après une deuxième quinzaine de juillet animée par le feuilleton Benalla, alimenté en particulier par le journal Le Monde, ce-dernier paraît retrouver un peu de hauteur de vue et ses esprits. 

                  En effet, après 15 jours durant lesquels ce quotidien a entretenu le suspens et l’hystérie autour de «  l’affaire Benalla », n’hésitant pas à se transformer en journal d’opinion, - orienté par définition -, et publiant des articles  le plus souvent à charge contre Macron et la « Macronie », il paraît, depuis le début de ce mois, revenir à un certain pluralisme d’opinions. 

                  Que peut-on retenir de ce qui s’est passé ? Cette piteuse histoire qui commence déjà à se dégonfler ne va-t-elle pas faire tout simplement pschitt ? 

                  Lors du dernier week-end de juillet, le quotidien publiait une interview de Philippe Raynaud, professeur de sciences politiques à Paris II- Panthéon – Assas et, sur la même page, une tribune du linguiste Raffaele Simone.

                  Si P. Raynaud expliquait qu’il n’y avait pas d’affaire d’Etat puisque ce dernier n’avait pas commis d’acte délictueux, R. Simone jugeait que « le président ne donne pas l’impression d’aimer le peuple » (sic !).

                  Deux manières diamétralement opposées de diagnostiquer cet épisode, l’une s’appuyant sur une argumentation objective, lucide, débarrassée de la bouillabaisse émotionnelle qui nous a été infligée quotidiennement depuis le 18 juillet, l’autre naviguant dans les eaux troubles de la subjectivité et n’hésitant pas à colporter des inexactitudes et des jugements approximatifs ôtant tout crédit au propos.

                  Force est de reconnaître que cette faute regrettable  (on attend d’ailleurs que les tribunaux la prouvent) d’un chargé de mission est arrivée à un moment béni pour les antiMacron inconditionnels puisque, en ce début d’été, tout paraissait sourire à Macron, spécialement au lendemain de la victoire des Bleus. On vit alors les Mélenchon, Le Pen, Faure, Ciotti prêts à s’unir dans une pathétique célébration du mariage de la carpe et du lapin, alliance de circonstance de ceux qui n’ont toujours pas avalé les résultats de l’élection présidentielle 2017. Logiquement, le 31 juillet, les motions de censure déposées contre le gouvernement étaient rejetées, en particulier celle du PS-LFI-PC (comme quoi, ainsi que l’avait ironisé Raymond Barre en son temps, l’union de la gauche ne peut pas être qu’une union parlementaire et celle de cette fin juillet n’était qu’un leurre).

                  Pour P. Raynaud, la dramatisation médiatique s’est révélée excessive, « le ton inimitable de componction, de sérieux et de moralisme du Monde  donnant à cette affaire un goût de moraline », selon le terme inventé par Nietzsche pour désigner par dérision la morale bien-pensante.  

                  Grâce à la moraline, produit pharmaceutique imaginaire permettant de donner une bonne moralité,ceux qui l’ont absorbée ont pu croire qu’était entrain de se réaliser  la convergence des luttes, tant souhaitée par la CGT et LFI !

                  Comment déchiffrer la fonction de ce vacarme ? 

                  Emmanuel Macron l’explicite dans sa Révolution : « Le système s’est organisé pour protéger l’ordre existant. Même ceux qui le dénoncent se satisfont de leur dénonciation, ne souhaitant pas réellement le perturber. Ce qui existe – et qui pourtant ne satisfait personne – est tenu, sans examen, pour meilleur que ce qui peut advenir. C’est une France des situations acquises et des rentes garanties, statutaires, financières, intellectuelles  (…) Nous devons changer de logique profonde et refonder nos manières de penser, d’agir et de progresser». 

                  Presse et milieux politiques confondus ont décidé de faire payer cher à ce jeune Président sa prétention à transgresser les codes et les usages, à bousculer les habitus confortables. 

                  « Vous n’avez pas voulu que nous continuions à vous faire la loi, mais nous allons continuer à vous faire la morale », tel semble être le message, écrit Brice Couturier dans Macron, un président philosophe.

                  Nul doute que certains, parmi les medias et les hommes politiques, ont été (et le sont toujours) au bord de demander la démission du Président de la République puisque pour eux, il ne fait pas de doute que ce médiocre fait divers Benalla était une affaire d’Etat voire un Watergate à la française (dixit Mélenchon qui ne craint jamais l’outrance !). 

                  Le moment venu, les juges diront si le collaborateur de Macron est fautif et quelle peine il encourt mais on aurait souhaité que, lors de ce feuilleton de juillet, presse (Le Monde plus particulièrement) et politiques confondus gardent un peu plus la tête froide et n’entonnent pas le couplet populiste de la République au bord du gouffre !

                  Comme l’écrit Georges Kiejman dans une tribune du Monde, la seule question qui vaille est celle de se demander si la République était menacée par le dérapage de M. Benalla et s’il n’y a rien à dire sur les vrais sujets (Brexit, populismes, famine en Afrique, réchauffement climatique, migrants, etc., etc.), au point d’en arriver aux déclarations calamiteuses autour de cet employé de la Présidence, en espérant atteindre et salir le Président de la République.

                  Que l’on cesse d’évoquer le Watergate, les « barbouzes » (si bien tolérées du temps de De Gaulle, à l’époque du SAC.), écrit l’avocat, il y a tant de sujets sur lesquels on aimerait entendre des opposants de qualité et de bonne foi tenir des propos constructifs, plutôt que sombrer dans le marais politicien de l’Hexagone.

                  En cette période caniculaire qui ne nous annonce rien de bon pour les prochaines décennies et qui échauffe les esprits,  il serait temps de retrouver un peu de dignité et de cesser de souiller le mot précieux de République. 

                  «Français, encore un effort si vous voulez être Républicain».

 Français, encore un effort si vous voulez être Républicain 
commentaires

1998 – 2018 : les individus historiques

Publié le 16 Juillet 2018 par Jean Mirguet dans Politique

Vingt ans après son exploit de 1998, l’équipe de France de foot réédite sa prouesse : elle est devenue championne du Monde de foot.

1998 – 2018 : deux dates, deux moments de l’histoire du sport voire de l’Histoire tout court. Il suffit d’écouter les supporters saluer ce lien pour se convaincre que, au-delà, du caractère sensationnel de ces performances, cet anniversaire célèbre quelque chose d’essentiel de ce qui fait exister notre société et sa culture : dans un article récent paru dans Le Débat, Marcel Gauchet écrit qu’une « société n’existe qu’à partir du moment où elle est capable d’assurer la continuité de sa culture et l’identité de son organisation au-delà du renouvellement de ses membres, qui naissent et meurent ». 

Autrement dit, pour garantir sa perpétuation, une société doit entrer dans l’histoire et savoir, comme l’indique Paul Ricoeur, « faire mémoire de toutes les traditions qui s’y sont sédimentées ». 

 

C’est pourquoi, je ne suis nullement choqué quand le Président de la République exulte avec les Bleus, contrairement aux anti-Macron habituels dont la mauvaise foi systématique leur fait voir une tentative de récupération (de quoi auraient-ils rendu Emmanuel Macron responsable si  nos valeureux joueurs avaient perdu ?). 

 

Alors que ces dernières années, l’histoire a été  politiquement prise en otage et instrumentalisée (cf. l’histoire procoloniale et celle de la repentance, l’histoire identitaire et celle multiculturelle, etc…), Macron n’a pas manqué de rappeler que le roman national n’a pas à être écrit (sous forme « réactionnaire » ou sous forme « progressiste ») par les pouvoirs exécutif ou législatif et qu’il revient au Président de la République de réconcilier les mémoires, dans le but de réunir les Français autour de grandes ambitions communes. 

C’est ce qui se passe dans les moments de circonstances exceptionnelles puisque c’est là, insiste Macron, que « tout devient possible » et que naissent, selon Hegel, « lesindividus historiques ».

« Les individus historiques  sont ceux qui ont dit les premiers ce que les hommes veulent. Il est difficile de savoir ce qu'on veut. On peut certes vouloir ceci ou cela, mais on reste dans le négatif et le mécontentement : la conscience de l'affirmatif peut fort bien faire défaut. Mais les grands hommes savent aussi que ce qu'ils veulent est l'affirmatif. C'est leur propre satisfaction qu'ils cherchent : ils n'agissent pas pour satisfaire les autres. S'ils voulaient satisfaire les autres, ils eussent eu beaucoup à faire parce que les autres ne savent pas ce que veut l'époque et ce qu'ils veulent eux-mêmes. Il serait vain de résister à ces personnalités historiques parce qu'elles sont irrésistiblement poussées à accomplir leur oeuvre. Il appert par la suite qu'ils ont eu raison, et que les autres, même s'ils ne croyaient  pas que c'était bien ce qu'ils voulaient, s'y attachent et laissent faire. Car l'oeuvre du grand homme exerce en eux et sur eux un pouvoir auquel ils ne peuvent pas résister, même s'ils le considèrent comme un pouvoir extérieur et étranger, même s'il va à l'encontre de ce qu'ils croient être leur volonté » (Hegel, cité par Brice Couturier, Macron, un président philosophe).

 

Je veux bien croire que, hier, dans les vestiaires des Bleus à Moscou, Macron et, autour de lui, les Deschamps, Mbappé, Griezmann, Pogba, Pavard, Umtiti, etc… n’ont pas oublié cette leçon de Hegel et deviendront, s’ils ne le sont déjà, ces individus Historiques hégéliens.

Et, peut-être, nous font-ils apercevoir, ce que serait le « nouveau monde » …

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

commentaires

Le rapt de la formation continue

Publié le 23 Janvier 2018 par Joseph Rouzel dans Politique

On lira avec intérêt ce texte de Joseph Rouzel, publié dans l’édition du blog du Club de Médiapart du 23 janvier 2018. L’auteur est directeur de Psychasoc, un lieu de formation que connaissent bien les professionnels du secteur social et médico-social.

Comme l’indique l’auteur, le démantèlement éthique produit par la passion bureaucratique, gestionnaire et évaluative fait série, pas seulement avec ce qui se passe dans le domaine de la formation mais également et plus généralement avec le mépris affiché à l’encontre des professionnels de la santé et du médico-social (fermetures de services et d’établissements, disqualification des cultures professionnelles, usagers et demandeurs traités comme des consommateurs).  Est à l’œuvre une logique grossière et rudimentaire qui veut nous faire croire que le modèle du lien social est celui du fonctionnement d’une entreprise : on voit à quelles aberrations conduit cette logique.

 

Je prends ici l’expérience d’un centre de formation continue à titre d’analyseur institutionnel. Démantelé sous les coups d’une loi de 2014, comme beaucoup de petits centres de formation, celui-ci fait série avec ce qui se passe en formation initiale (formations utilitaires, d’adaptation à la tâche, aux dépends de la construction d’une culture professionnelle ; éclatement des savoirs dans des domaines de compétence ; perte du sens critique et de l’engagement éthique et politique ; disparition du travail clinique ;   instrumentalisation du concept de projet ; effacement du travail d’équipe et du collectif…), mais aussi dans les établissements (disqualification des professionnels avec l’embauche de salariés au rabais ; efficacité, rentabilité ; usagers traités comme des clients ; irruption du Marché ; effraction des méthodes de chiffrage, de comptage ; modes d’évaluation quantitatif ; perte de la référence à l’équipe ; institution réduite à sa portion congrue d’établissement…) L’histoire du centre de formation que j’ai créé avec l’aide de quelques collègues il y a 17 ans, donne la trame exacte de ce démantèlement de la transmission des métiers. Mais elle projette aussi la mobilisation de ressources possibles et fait la part belle à l’invention et la résistance active…      

J’ai créé Psychasoc (Institut européen psychanalyse et travail social, Montpellier)[1] en 2000. Le projet était de mettre à disposition des salariés des établissements sociaux et médico-sociaux un lieu de ressourcement et de questionnement des pratiques, éclairé par l’enseignement de la psychanalyse. La psychanalyse constitue (comme d’autres disciplines) un des socles de discours qui traverse le champ du travail social et permet de rendre compte en raison du bien-fondé des actions. Mais nous avons tenu à ce que l’orientation psychanalytique ne soit pas obérée par des querelles de chapelles ou d’écoles. La trentaine de formateurs, qui tous ont une longue expérience du terrain comme travailleur social ou psychologue, voire médecin, mais aussi un engagement de longue date dans la psychanalyse, ainsi qu’une formation universitaire de haut niveau, s’inspirent d’une démarche pédagogique clinique : il s’agit d’accompagner chaque stagiaire à construire son propre savoir. Certes nous prenons appui sur les concepts issus de la psychanalyse (inconscient, transfert, jouissance, désir…) mais sans jamais perdre la main courante de la pratique des stagiaires. Des formations courtes, entre une et quatre semaines, permettent aux professionnels, comme plusieurs nous l’ont confié, de raviver certaines connaissances théoriques et législatives, de remettre le pied à l’étrier, de souffler, d’assainir leur relation aux usagers et aux collègues, de questionner l’institution et surtout de retrouver le sens de leur engagement auprès de leurs concitoyens les plus démunis. Bref, de penser…

La loi de mars 2014 a complètement ravagé ce dispositif que nous partageons avec plusieurs centres de formation. Ne sont plus agréées depuis, que les formations menant à une certification, une qualification, un diplôme. Ce qui peut s’avérer valable dans certains secteurs, ne l’est guère en travail social où la plupart des salariés ne courent pas après un diplôme supplémentaire. Les formations doivent de plus être adossées à une VAE. Les établissements de plus de 300 salariés ne sont plus tenus de cotiser ; ils ont juste obligation de former leurs personnels. On assiste à une diminution drastique des financements prélevés sur la masse salariale : chute de 2,31% à 1%.[2] etc Alerté par une pétition que nous lui avons fait parvenir avec des centaines de signatures, le Ministre du Travail, François Rebsamen m’a répondu une longue lettre précisant les points ci-dessus, et ajoutant que la logique qui avait présidé à la loi visait à mettre à disposition des chômeurs des possibilités de se former, oubliant sans doute que les dites possibilités existaient déjà. Et en conclusion le brave Ministre m’assurait qu’il nous restait… l’intra.

Résultat des courses trois ans plus tard : tous les petits centres de formation tels que le nôtre sont saignés à blanc et mettent la clé sous la porte. Ils licencient pour… lutter contre le chômage ![3] Quelques centres résistent. Tel Psychasoc, grâce à la reconnaissance des salariés du secteur qui en plus de 17 ans ont pu apporter leur soutien indéfectible. Mais ils sont bombardés d’exigences tatillonnes, bureaucratiques et inadéquates à l’action menée. L’inscription au RNCP (Registre national des certification professionnels) n’aboutit à rien. Nous l’avons demandée pour la formation de superviseur d’équipes. Réponse négative : ça ne conduit pas à un emploi à plein temps. L’OGDPC nous a été refusée parce qu’il n’y avait pas de médecin parmi nos formateurs, alors qu’il y en a deux,  etc… La Certification Régionale également sous prétexte que nous ne faisions par remplir de fiche de bilan par les formateurs et il nous était préconisé d’envoyer en formation nos formateurs sur le handicap, alors que la plupart ont œuvré pendant des années dans ce domaine. Il y a quelques années une OPCA a même carrément refusé aux salariés toutes nos formations en arguant que notre référence à la psychanalyse faisait de nous une secte ! Il a fallu taper fort pour faire tomber cette ignominie. Les récents outils obligatoires de référencement tels Datadock, les référentiels d’évaluation des centres formation et autres joyeusetés nous mettraient en demeure de passer la moitié de notre temps à remplir des dossiers ineptes. Bref si l’on voulait couler les centres de formation continue, c’est réussi.

Du coté des salariés, le montage du CPF puis, au 1er janvier 2017, la mise en place du CPA se présente comme une usine à gaz. Peu de salariés peuvent de fait en bénéficier : ils ont été spoliés de ce droit à se former tout au long de la vie. Question alors : à qui profite le crime ? Faire un tour du côté du RNCP permet de comprendre les dessous de cette stratégie de spoliation. Les lobbys, les Universités et les gros centres de formation, tels les IRTS, sont gagnants. Ainsi, toutes professions confondues, l’organisme qui a inscrit le plus de certifications est… Microsoft !  A quand les formations assurées par Vivendi, Apple ou Google qui n’auront plus qu’à embaucher les petites mains de formateurs que nous sommes ? Assisterions-nous là aussi à une véritable ubérisation de la formation, en attendant de l’étendre à l’ensemble des professions sociales ? Ce que l’on voit poindre avec la création d’entreprises d’intervention sociale en libéral. Le rapt a réussi, il s’agissait bien de détourner l’argent et le droit des salariés. Pourtant pas de réaction, ni du côté syndical, ni du côté des salariés. Il semble qu’on se laisser plumer sans rien dire.

Pour Psychasoc, nous poursuivons vaille que vaille, mais déterminés, avec les moyens du bord. Nous avons dû licencier notre dernière salariée, qui a créé depuis l’antenne de Psychasoc Intra.[4] Nous maintenons des stages qui nous paraissent essentiels, sur les psychoses, le transfert, l’animation de groupes de parole, les pratiques d’entretien, la formation de superviseurs… Là où nous accueillions plus de 400 stagiaires par an, nous en recevons à peine une cinquantaine. Tous les jours des salariés désespérés nous appellent pour dire que nos formations n’entrent pas dans le cadre et précisent que ce qu’on leur propose par ailleurs est totalement inadapté.

Alors que faire si ce n’est résister ? Mais nous n’y arriverons pas tout seuls.[5]

Et comme aimait à le dire Stéphane Hessel : résister, c’est créer… 

 

[1] http://www.psychasoc.com

[2] Les discussions sont vives dans les accords de branche pour augmenter légèrement ce pourcentage.

[3] Un courrier que m’a adressé le Ministre du Travail de l’époque, François Rebsamen, précisait que cette décision visait à renforcer les moyens en formation des chômeurs. 

[4] Julie Martin, Psychasoc Intra, secretariat2@psychasoc.com

[5] Voir le site que nous avons ouvert : rezo-travail-social.com

 

commentaires
<< < 1 2 3 4 5 6 > >>