« Une responsabilité historique » : c’est sous ce titre que Jérôme Fenoglio, directeur du Monde, signe l’éditorial de l’édition du mardi 12 avril.
Pour la troisième fois en l’espace de 20 ans, l’extrême-droite sera présente, le dimanche 24 avril, au second tour de l’élection présidentielle. C’est une répétition à laquelle il ne saurait être question de s’habituer et qui ne doit pas être sous-estimée puisque, écrit-il, « la marge qui protège notre démocratie du pire ne cesse de s’amenuiser ».
« Pour l’heure, il convient de parer au plus urgent et d’afficher un refus sans faille à la menace qui grandit. Nombre de candidats défaits ont usé, dimanche soir, de termes variés pour exprimer leur opposition à Marine Le Pen. Pour Le Monde, ce rejet de l’extrême droite ne peut souffrir aucune ambiguïté. Nous avons rappelé, avant le scrutin, que le Rassemblement national était tout aussi opposé à nos valeurs qu’à l’intérêt national.
L’élection de Marine Le Pen à la présidence de la République constituerait une agression contre l’Etat de droit, une régression de la prise en compte de la catastrophe climatique, une révision de nos alliances extérieures au pire moment, alors que l’atroce guerre imposée par Vladimir Poutine à l’Ukraine achève de dévoiler la vraie nature d’un régime avec lequel la candidate a été si complaisante.
En bonne logique, la seule manière efficace d’œuvrer pour sa défaite est d’appeler à voter pour Emmanuel Macron ».
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