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QUE PUIS-JE SAVOIR ?

Tenter de percevoir les mouvements profonds qui décident de la marche de l’histoire.

UNE NÉCESSAIRE RÉFORME DES RETRAITES

Publié le 23 Janvier 2023 par Jean Mirguet dans Politique

Je l’avoue volontiers : le coup de gueule de Franz-Olivier Giesbert, à propos de la contestation du projet de réforme des retraites, dans le dernier numéro du Point, est jubilatoire !

Les voilà tous ressortis de leur boîte, les croquemitaines du grand soir, les professionnels de la gréviculture, fulmine-t-il. Il cible les responsables syndicaux de la SNCF ou de la RATP discourant sur la pénibilité au travail alors que certains d’entre eux, bénéficiant de régimes spéciaux, comme les conducteurs de bus peuvent, pour compenser la pénibilité, faire valoir leur droit à la retraite à 52 ans s’ils ont 27 ans de service. A la SNCF, l’âge minimal de départ à la retraite est situé entre 55 et 57 ans pour les agents sédentaires, entre 50 et 52 ans pour les conducteurs de train.

Chacun défendant son pré carré, ils n’expriment que peu de compassion pour les agriculteurs ou pour tous ceux dont le métier transforme leur colonne vertébrale en marmelade.

De là à penser que, dans notre pays, la parole sociale est confisquée, avec la complicité de nombreux médias, de la CGT, de Sud Rail, de LFI et de tous ceux qui leur emboîtent le pas, il n’y a pas loin.

 

Je fais partie de ceux qui considèrent que la réforme du système de retraite est une nécessité et que différer sa mise en application est un mauvais calcul. Cette réforme, décrite par ses opposants comme un sommet de brutalité, est un minimum et s‘y atteler sans tarder est un impératif si l’on considère l’état de nos finances publiques. C’est parce que l’Italie, argumente F.O Giesbert, était dans une situation financière pire que la nôtre aujourd’hui que le gouvernement Monti procéda à la réforme radicale de 2011, en portant l’âge de la retraite à 67 ans.

 

Comment financer une baisse de la durée du travail alors que les projections démographiques font état d’un déséquilibre structurel du système que l’État aura de plus en plus en peine à compenser ? Mystère … puisque pour les opposants, ce n’est pas parce qu’on vit plus longtemps qu’on devrait travailler plus longtemps. Pourtant, l’évolution de la démographie prouve la nécessité d’une réforme compte-tenu du déséquilibre implacable de la pyramide des âges : c’est ainsi que pour l’Insee, la fécondité a été revue à la baisse à 1,8 enfants par femme contre 1,95 dans les précédentes projections. L’Insee a également revu à la baisse l’augmentation de l’espérance de vie, et ajusté son estimation de l’impact du solde migratoire.

Au terme de cette nouvelle analyse, la population française augmenterait jusqu’en 2044 pour atteindre 69,3 millions avant de refluer à 68,1 millions en 2070. Soit à peine plus qu’aujourd’hui… mais avec une composition radicalement différente : 5 millions de plus de personnes âgées de plus de 70 ans, et 5 millions de moins pour les personnes de moins de 60 ans.

La nouvelle projection aboutit ainsi à une révision importante de la population active à l’horizon 2070. Elle devrait être inférieure de 750.000 à ce qu’elle est aujourd’hui tandis que la précédente projection la voyait progresser de 2 millions (source le Gerep).

 

Comme le démontre l’analyse des Gracques, le think tank social-libéral, paru dans le dernier numéro du Pointnotre système de retraite fait aujourd’hui reposer la charge des ajustements à venir sur les prochaines générations.

Ce que les jeunes qui défilent contre la réforme n’ont pas compris, c’est que plus le système est déséquilibré, plus ils seront mis à contribution en tant qu’actifs – et ensuite pénalisés en tant que retraités.

Sans réforme générant des recettes, c’est la dette qui financera le niveau de vie élevé des retraités actuels, alors que s’organise déjà le décrochage de la retraire future des cotisants d’aujourd’hui.

Sans réforme, les jeunes générations seront donc doublement perdantes : parce qu’elles auront à payer la dette à venir en tant qu’actifs et contribuables ; et parce que leurs retraites, quand elles cesseront de travailler, auront décroché.

Il y a donc un réel incontournable contre lequel le déni des opposants, vent debout contre la réforme, ne peut venir que se briser.

 

Mais, on ne le sait que trop, la France reste une exception européenne, un village gaulois pas concerné par les lois de la démographie. L’ignorance fait notre tranquillité, le mensonge notre félicité, écrivait autrefois Anatole France.

N’est-il pas temps de mettre un terme aux affrontements stériles, à la démagogie et à l’immobilisme ?

 

 

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Mes voeux pour 2023

Publié le 4 Janvier 2023 par Jean Mirguet dans Politique

Victoire pour l’Ukraine

Poutine et son comparse Prigojine jugés devant un Tribunal Pénal International

Renversement du pouvoir islamiste en Iran et liberté retrouvée pour les Iraniennes et les Iraniens

Chute des dictatures comme celles de Kim Jong-un et Bachar al-Assad

Victoire de l’opposition en Turquie

Que les woke, les néoféministes, les transactivistes, les islamistes, les insoumis et l’extrême-droite s’autoéliminent

Que vous soyez tous en bonne santé.

Croyez en vous, faites confiance aux autres, ne soyez pas défaitistes et ne vous résignez pas : le pire n’est jamais certain !

 

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Le meilleur des mondes trans

Publié le 3 Janvier 2023 par Gérard Biard dans Gente et sexualité

Article de Gérard Biard, paru dans Charlie Hebdo du 28 décembre :

La croisade des militants trans contre Caroline Eliacheff et Céline Masson continue. Impossible pour ces pédopsychiatres et psychanalystes de venir parler publiquement de leur livre La Fabrique de l’enfant-transgenre (Éditions de l’Observatoire), dans lequel elles analysent en détail les dangers du prosélytisme transactiviste sur les jeunes enfants et les dérives qu’il peut entraîner. Notamment quand il les incite à s’engager dans des transitions de sexe par chirurgie ou traitement hormonal. Chaque débat, chaque conférence engendre une avalanche d’insultes et de menaces sur les réseaux sociaux, avec à la clé, trop souvent, l’annulation pure et simple.

Un palier a toutefois été franchi le 15 décembre, lors de leur intervention au Café Laïque de Bruxelles. Des militants cagoulés on fait irruption lors du débat et, outre les agressions physiques et verbales habituelles, ont balancé des excréments dans le local et sur les participants. Plus précisément des merdes de chat et de chien mélangées à de la litière. Dans L’Express du 19 décembre, une cinquantaine d’universitaires et d’intellectuels signaient une tribune pour dénoncer cette attaque. Sans surprise, le mot « fascisme » y est prononcé. Pour une fois, il n’est pas usurpé : balancer de la merde sur les communistes faisait partie des jeux favoris des fascistes italiens.

Dans les geôles des dictatures, on laisse les victimes baigner dans leur merde et leur pisse. On retrouve les excréments dans les outils d’humiliation et d’avilissement de tous les régimes totalitaires de la planète. Dans Salò ou les 120 Journées de Sodome, de Pasolini, le « cercle de la merde » précède juste le « cercle du sang », celui des tortures et des exécutions… Est-ce cela qu’ont voulu nous dire les petits nervis qui ont fait irruption dans le Café Laïque ?

Lorsqu’il est adulte et responsable, un citoyen doit être libre de faire ce qu’il veut de son corps et de sa sexualité, si cela ne nuit à personne. Mais dès lors qu’il prétend faire de son « ressenti » un modèle de société, le débat est indispensable. Or le débat, c’est précisément ce que refusent ces activistes, avec des méthodes d’intimidation qui sentent de plus en plus, au minimum, le camp de rééducation. Tout récemment, le seul groupe lesbien qui demeurait encore affilié au centre LGBT de Paris, les Senoritas, a été exclu – du coup, le centre n’est plus que GBT –, au motif qu’il serait « transphobe ». C’est vrai que pour parler d’identité sexuelle, on est mieux entre hommes… Ces militants font le ménage au nom de la transphobie comme d’autres le font au nom de la pureté ethnique. Ils auraient tort de se gêner puisque, désormais, la transidentité est devenue le sujet plus hype qui soit, et qu’il est du dernier chic parisien d’afficher une identité sexuelle « fluide ».

Dans un reportage diffusé le 11 décembre sur France Inter, on apprend qu’entre 2010 et aujourd’hui, en Suède, les demandes d’enfants voulant changer de sexe ont augmenté de 2 300 % (!). Certes, on peut tout mettre sur le dos des pesticides et des perturbateurs endocriniens. Mais on peut aussi y voir le résultat spectaculaire d’un lobbying agressif, dans un contexte politique et institutionnel très favorable. Alors qu’une campagne militante bat son plein contre un auteur de bandes dessinées accusé de pédophilie pour avoir simplement dessiné ses fantasmes, on ouvre micros, plateaux de télévision et colonnes de journaux à des individus dont le seul but est d’intervenir sur la sexualité d’enfants et d’adolescents. Des institutions déroulent même le tapis rouge pour leur donner la parole, croyant, on espère de bonne foi, qu’il ne s’agit là que de lutter contre les discriminations subies par les personnes trans. C’est un lieu commun, mais il est bon de le rappeler, vu les circonstances : toutes les idéologies totalitaires visent la jeunesse en priorité. •

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