Des’lices d’Opéra et l’Opéra national de Lorraine vous invitent à une table ronde
le 28 avril 2012 de 10h à 13h
Grande salle de l’Opéra national de Lorraine à Nancy.
Intervenants :
Yvanne Chenouf, spécialiste de la littérature jeunesse
Philippe Choulet, Professeur de philosophie
Frédéric Werts, écrivain.
Argument :
L’opéra Le tueur de mots s’ouvre sur un chœur d’hommes et de femmes qui chante une ligne mélodique sur des sons-voyelles. Le héros qui a pour profession de tuer les mots entre en scène. Amoureux de sa langue maternelle, amoureux de ce matériau sonore, il berce son fils de sa musique. Il est incapable de tuer les mots car il sait trop bien que l’être humain est pétri de cette langue, de son chant et qu’en supprimant les mots qui ne servent soi-disant plus à rien, ce sont les hommes mêmes que l’on vise. Pour sa femme au contraire, il s’agit de faire advenir un monde efficace où l’on pense droit grâce à des mots fiables qui peuvent rendent compte d'un univers positif et surtout univoque, celui du pouvoir, de la maîtrise. La seule parade à cette novlangue serait de renouer avec la vocalité pure du début de l’existence. Mais dans l’opéra, la tentative échoue.
Nos langues sont-elles vraiment des pièces de musée sans avenir et incapables de s’adapter aux exigences de notre monde ? Faut-il en conséquence les purifier, les dégraisser de tous les mots devenus inutiles et qui les polluent ? Faut-il même s’en détourner totalement comme le souhaite la femme du Tueur de mot dans l’opéra éponyme d’Ambrosini et se doter d’un idiome plus efficace ?
Quel est finalement notre lien à notre langue ? Est-il créatif ou meurtrier ou à la fois l’un et l’autre ?
Entrée gratuite
Venez nombreux !
Voir l'article du 18 octobre sur ce blog